Rugby quand tu nous tiens

Armand Filbet médaillé

Par Le 28/01/2019

50 ans dans le club de l'ESL VB

Armand Filbet est entré dans le club, comme joueur, en 1969, il a été, tout naturellement, remercié pour tous les services rendus, en recevant la médaille du bénévolat.

Les bénévoles ont reçu leurs médailles des mains de Michel Macary, président de la Ligue, de Maurice Buzy-Pucheu, vice-président de la FFR et de la Ligue et de Daniel Pédaillé, vice-président du comité départemental.

Armand filbet

Qui a bu le café ?

Par Le 15/04/2018

Dimanche 15 avril, le club reçoit sur le stade municipal des phases finales juniors.

A cette occasion, la buvette est ouverte. 

Au vu de cette photo, est un supporter ou une supportrice qui a bu le café ?

Cafe supportrice

Si toi aussi tu joues avec l'équipe B

Par Le 02/03/2017

Si toi aussi tu joues avec l'équipe B de ton club, alors tu te reconnaîtras dans les points suivants :

  • pour toi, "le match du dimanche à 15h" ne veut pas dire grand chose : c'est à 13h30 que tu joues, pas après
  • à 15h, tu prends vite ta douche, direction les tribunes la buvette
  • une fois que Jean-Michel a payé sa tournée, tu peux regarder les potes jouer avec une bière et un sandwich merguez
  • dans ton équipe, tu côtois des mecs de 40 piges et des petits jeunots
  • il y a aussi ceux qui débutent et qui galèrent à se placer sur le terrain...
  • ... les mecs qui ont pris une licence pour s'éclater en 3e mi-temps, pour qui jouer au rugby n'est qu'un prétexte...
  • ... et ceux qui ne disent rien, mais qui préféreraient jouer en équipe première
  • d'ailleurs, quand un mec de la Une redescend, c'est soit parce qu'il revient de blessure, soit parce qu'il reste sur une prestation décevante
  • si l'équipe première a droit à une jolie tenue moulante, il arrive parfois que vous jouiez avec un vieux maillot en coton trois fois trop grand
  • du coup, les matchs disputés sous la pluie sont souvent un calvaire, la faute à ce même maillot qui pèse désormais trois tonnes
  • si vous avez des séances vidéos, pas de chance : elles concernent avant tout l'équipe Une
  • quand en déplacement à 200 kilomètres de chez toi, un dimanche glacial d'hiver, tu cherches toujours à squatter la voiture du génie qui n'a pas voulu regarder le match de la premiere
  • les primes de match ? Quelles primes de matchs ?
  • ton entraîneur est souvent un ancien joueur du club
  • parlons justement de ton entraîneur : chaque vendredi, il galère téléphone en main pour rameuter les troupes et pouvoir remplir la feuille de match
  • si tu es tamponné première ligne, tu risques de jouer à la pile malgré tes 75 kilos
  • une heure avant le coup d'envoi, tu t'interroges sur les deux nouveaux qui squattent les vestiaires, mais ton pote t'explique : "ce sont deux juniors venus donner un coup de main"
  • les oppositions entre équipe Une et équipe B sont souvent musclées, mais si l'écart est trop grand entre les deux équipes, ça peut vite finir en fessée
  • si ton équipe première est forte, les résultats de la B suivent. Et vice versa...
  • il y a des chances pour que celui qui arbitre vos matchs soient un jeune qui débute ou un ancien qui a du mal à suivre le rythme (notez que ce dernier à souvent l'accent du sud-ouest quel que soit ton comité)
  • lors des matchs à domicile, l'heure du rendez-vous est bien plus matinale que celle de la première
  • idem pour le repas : pas évident de manger son plat de pâtes à 10h30... (mais bon, quand y'a du gruyère râpé, ça passe mieux)
  • on ne va pas se mentir : les tribunes sont moins remplies pour ton match que pour le suivant
  • et même si vous gagnez, la 3e mi-temps ne sera totalement festive que si la Première l'emporte
  • n'empêche que sans toi et tes coéquipiers, l'âme du club ne serait pas tout à fait la même !

Le maillot

Par Le 21/01/2017

Je porte bien plus qu'un maillot

Ce maillot, c'est la force de se relever quand on tombe

C'est la plus grande des responsabilités

C'est le rêve de tous les jeunes qui commencent

C'est le début d'une nouvelle histoire

C'est les promesses que l'on se fait en quittant le vestiaire

C'est tout un stade qui chante "Allez Lembeye"

C'est les chants qui nous portent dans les dernières minutes

C'est l'espoir de tous ceux qui croient en nous

C'est tout ce qu'on m'a donné

C'est tout ce que je dois rendre aujourd'hui

Ce n'est pas moi qui porte ce maillot

C'est lui qui me porte

Le premier entraînement après les fêtes

Par Le 04/01/2017

Après des fêtes riches en émotions et en calories, vient ce moment surprenant où l’on se rappelle que la saison n’est pas terminée et que le prochain entraînement c’est déjà mercredi.

Ça y est c’est terminé, le retentissement des coupes qui trinquent, les chants de Noël assourdissants, et les ragoûts de grand-mère ne sont plus qu’un lointain souvenir. Et c’est plein de bonnes résolutions (ou pas) que l’on attaque l’année. C’est aussi la reprise de l’entraînement, rien que d’y penser on culpabiliserait presque en se remémorant les derniers mots du coach : «Je ne vais pas vous demander de vous mettre à la diète, mais revenez affutés ». Etrangement comme chaque année lors du dernier discours, toute l’équipe est aussi lucide qu’à la 79ème d’un match amical contre les Blacks un midi d’été dans la vallée de la mort.

Après une journée de travail harassante, où comme par hasard les pics de froids les plus intenses se font sentir, c’est l’heure. Direction le stade, où les plus complexés ont déjà commencé avec une bonne séance de muscu pour éliminer la surcharge adipeuse prise pendant la dernière quinzaine. Certains rechignent, d’autres sont heureux, allez comprendre … Emmitouflés, pour la plupart on a toujours du mal à saisir ce qui passe par la tête de celui qui continue à mettre des shorts à cette période de l’année. Le coach siffle et rappelle les objectifs de fin de saison qui semblent à des années lumières.

Viens l’heure de l’échauffement, on sépare avants, trois-quarts. Un pilier peste prétendant que lui aussi il peut jouer à la balle au prisonnier toute l’année. C’est l’heure des touches, les sauteurs font la gueule, déçus d’enlever si tôt le nouveau jogging qu’ils ont eu à Noël. Scène surprenante même les trois-quarts se rentrent dans la meule, c’est vrai que faire des coups de pied c’est pas ce qui réchauffe le plus.

Le moment tant redouté arrive enfin : la première séance de physique de l'année. Un moment d’union et de solidarité unique ou celui qui ne triche pas est vite démasqué et catégorisé comme un traître (généralement un ailier gainé toute l’année). Mais bon c’est quand tout est fini, la rouille en bouche ou en PLS, qu’on est heureux de tous se retrouver et de se raconter nos vacances. Le tout, sous une bonne douche chaude.

Si toi aussi tu as déjà insulté un arbitre

Par Le 18/11/2016

Si toi aussi tu as déjà insulté un arbitre (et bien sûr que tu l'as fait), ce texte est pour toi.

Voleur. Vendu. Guignol. Bouffon… Parfois même, enc***. Beaucoup de surnoms affectueux lui sont donnés de l’autre côté de la main courante. Pourtant, affublé de son maillot vert, parfois rose, avec son ton de maître d’école et ses gestes robotiques, c’est grâce à lui que l’on vit notre passion pendant 80 minutes. C’est pourquoi sur le terrain, on le vouvoie et on a coutume de l’appeler « Monsieur l’Arbitre ».

Tu sais, celui qui renonce à ses dimanches en famille, et qui se casse le cul à prendre la voiture les matins d’hiver, direction le terrain municipal. Tout ça pour se faire maudire sur dix générations par tous les vieux du village, les coudes avachis contre la rambarde et la bière à la main. Tu sais, ce justicier en short « La Poste » qui n’a pas le droit à l’erreur, peu importe que ce soit en troisième série ou en Top14. Ce bonhomme atrocement seul, sur un champ de bataille où tous les coups sont permis du moment qu’on ne les voit pas. Ce négociateur un peu masochiste, qui une fois son boulot terminé, file discrètement aux vestiaires avant de renfiler son costume. Ce juge mal payé, qui fait du bon travail seulement quand on n’entend pas parler de lui…

T’es-tu au moins une fois imaginé à sa place ? Un paratonnerre à insultes, écrasé par la pression, « aidé » par des arbitres de touche tout sauf impartiaux, prêtés par chaque équipe et prêts à grignoter le moindre centimètre pour une touche (car oui, on l’a tous fait un jour). Sais-tu comme c’est difficile de rendre la justice, entouré par trente gaillards prêts à s’entretuer, et des centaines d’autres arbitres en tribune ? Tout ça avec pour seule arme… un sifflet. Ah ce sifflet… Il hurle, il compense, il récompense. Il te sert des jaunes, des rouges… et pas dans un verre à ballon. D’ailleurs, tu râles après lui même si tu sais très bien qu’au fond, il a raison. Il te pénalise pour ta tenue en mêlée. Il sanctionne la pizza lancée avec amour par ton talonneur. Il siffle des en-avants sur des passes pourtant unanimement valables depuis la buvette. Il te met à 10 mètres parce que ton 9 a perdu la clé pour fermer sa bouche (clé qu’il n’a d’ailleurs jamais eue). Il t’envoie sous les poteaux la tête basse quand tu prends un essai. Mais combien de fois t’a-t-il fait sauter de joie au moment de siffler trois fois ?

Alors oui, Monsieur l’Arbitre se trompe parfois : après tout, il est humain. Oui, ce sera forcément sa faute si tu perds : après tout, c’est le coupable idéal. Oui il te fait chier, mais il est sur le terrain : après tout, il a la même passion que toi. Tu peux le détester, le maudire, l’insulter lui, sa mère et son chien, mais à la fin du match, tu lui serres la main et tu le remercies. Simplement parce que sans lui, tu ferais quoi le dimanche ?

Dimanche c'est rugby

Par Le 14/11/2016

Ça y est, c’est dimanche. Pour certains c’est le jour du Seigneur, pour beaucoup le jour du repos. Mais pas pour toi. Parce que le dimanche, c’est rugby.
Tu arrives au stade avec trois heures d’avance, pourtant les bénévoles sont déjà sur tous les fronts. Des passionnés qui vivent le rugby par procuration, ou des anciens joueurs qui rendent à leur club ce que celui-ci leur a donné. Ceux-là même qui se cassent le cul dans leur guitoune en plein hiver pour 20 pauvres entrées au stade. Mais ils sont là, parce que dimanche, c’est rugby.
L’heure fatidique approche, tout le monde à table. Dans ton assiette, le mythique pâtes-poulet. Parfois, le menu change : c’est poulet-pâtes. On commence à parler du match, de l’adversaire. Comme chaque dimanche, c’est gros devant et c’est rapide derrière. Ils ont un 8 qui avance et un 10 avec un bon pied. Les piliers se resservent trois fois mais personne ne leur dit rien. Le bus adverse arrive. Le casque sur les oreilles et les jambes lourdes, les adversaires te dévisagent. Ils vont voir la pelouse, parce qu’on sait jamais, elle est peut-être différente ici.
Dans les vestiaires : du strap, du camphre, de la ventoline, des bruits de crampons et encore du strap. C’est un moment particulier, presque hors du temps. Tu t’apprêtes à partir à la guerre avec des mecs que tu n’aurais jamais côtoyé ailleurs. Des petits mots, des clins d’œil, puis des tapes dans l’épaule, des claques, des coups de casque. La chauffe est interminable. Le coach donne ses dernières consignes : pendant le premier quart d’heure, le 5 de devant ne touchera pas le ballon ; si on perd la première mêlée, on relève… Les épaules tournent, les phalanges craquent. Il y en a toujours un qui pleure, des fois il ne sait même pas pourquoi. Tout le monde attend que l’arbitre donne ce putain de coup de sifflet pour partir au combat.
Et quel combat. Pendant 80 minutes, c’est du 15 contre 15, avec un truc ovale au milieu. Ça se plaque, ça se percute, ça se chambre. Et puis PAF. « Ça tombe ». Un mot de travers, un placage un peu appuyé, un déblayage limite, et ça dégénère. Les plus sanguins sortent la moulinette. Moment de partage : on donne et on reçoit. L’arbitre envoie au frigo les malchanceux pris en flagrant délit. Et puis ça repart comme si de rien n’était, mais on a montré qu’on était chez nous.
Pendant ce temps, derrière la main courante, les vieux de la vieille, ceux qui jouaient avant même que tu ne saches dire « rugby », donnent des leçons d’arbitrage à l’arbitre, le cul vissé sur leur tribune. On rhabille les joueurs pour trois hivers entre deux bises. Les blessés se mordent les doigts en regardant les copains se blesser à leur tour. Ta mère, qui vient te voir jouer une fois tous les 3 ans, se couvre les yeux en se demandant pourquoi tu joues à ce sport de cons. On annonce le gagnant de la bourriche même si bizarrement tu connais personne qui ne l’ait jamais gagnée.
Sur le banc de touche, le soigneur donne un doliprane et un coup de froid à ton ailier qui s’est sûrement fait les croisés. Le coach s’arrache les cheveux pendant que le capitaine essaie d’expliquer à l’arbitre pourquoi ton deuxième ligne a mordu son vis-à-vis. Et puis arrivent les trois coups de sifflet. Une équipe exulte, l’autre reste à terre. La fête est finie. Ou du moins, elle se déplace.
Vient alors la fameuse troisième mi-temps. On refait le match en attendant les autres résultats de la poule. Les futs de bière tombent comme des mouches. Les oies sauvages passent par dessus l’étang. Joe Dassin siffle sur sa colline. La nuit tombe, l’alcool fait son effet, les langues se délient et les philosophes se multiplient autour du bar. Tu vas pisser 10 fois dans la soirée, et puis tu rentres à la maison avec la tête qui tourne et ce sentiment du devoir accompli. Le lundi matin, le mal au crâne et plein de courbatures, tu retournes au boulot pour la semaine en attendant qu’une seule chose, dimanche prochain. Parce que le dimanche, c’est rugby.