Après des fêtes riches en émotions et en calories, vient ce moment surprenant où l’on se rappelle que la saison n’est pas terminée et que le prochain entraînement c’est déjà mercredi.
Ça y est c’est terminé, le retentissement des coupes qui trinquent, les chants de Noël assourdissants, et les ragoûts de grand-mère ne sont plus qu’un lointain souvenir. Et c’est plein de bonnes résolutions (ou pas) que l’on attaque l’année. C’est aussi la reprise de l’entraînement, rien que d’y penser on culpabiliserait presque en se remémorant les derniers mots du coach : «Je ne vais pas vous demander de vous mettre à la diète, mais revenez affutés ». Etrangement comme chaque année lors du dernier discours, toute l’équipe est aussi lucide qu’à la 79ème d’un match amical contre les Blacks un midi d’été dans la vallée de la mort.
Après une journée de travail harassante, où comme par hasard les pics de froids les plus intenses se font sentir, c’est l’heure. Direction le stade, où les plus complexés ont déjà commencé avec une bonne séance de muscu pour éliminer la surcharge adipeuse prise pendant la dernière quinzaine. Certains rechignent, d’autres sont heureux, allez comprendre … Emmitouflés, pour la plupart on a toujours du mal à saisir ce qui passe par la tête de celui qui continue à mettre des shorts à cette période de l’année. Le coach siffle et rappelle les objectifs de fin de saison qui semblent à des années lumières.
Viens l’heure de l’échauffement, on sépare avants, trois-quarts. Un pilier peste prétendant que lui aussi il peut jouer à la balle au prisonnier toute l’année. C’est l’heure des touches, les sauteurs font la gueule, déçus d’enlever si tôt le nouveau jogging qu’ils ont eu à Noël. Scène surprenante même les trois-quarts se rentrent dans la meule, c’est vrai que faire des coups de pied c’est pas ce qui réchauffe le plus.
Le moment tant redouté arrive enfin : la première séance de physique de l'année. Un moment d’union et de solidarité unique ou celui qui ne triche pas est vite démasqué et catégorisé comme un traître (généralement un ailier gainé toute l’année). Mais bon c’est quand tout est fini, la rouille en bouche ou en PLS, qu’on est heureux de tous se retrouver et de se raconter nos vacances. Le tout, sous une bonne douche chaude.